Une rencontre qui pourrait bien nous changer...[Eclat' - Power]

La saison des feuilles mortes pointait le bout de son museau, le beau Pouvoir Déchaîné était en patrouille avec Belle d'Amaryllis, un camarade de clan. La brise soufflait dans son pelage gris blanc. Soudain, son oreille frémit à l'approche d'une proie. La souris était dans le dos du guerrier. Il virevolta rapidement comme une tornade, ses griffes éventrèrent la jolie souris. Ses yeux ne brillaient plus que pour la femelle, il l'enterra rapidement et s'empressa de dire :

"Nous reviendrons la chercher."

Puis il fila ventre à terre. La saison était belle et verdoyante, Pouvoir Déchaîné décida de faire une pause. Il s'assit sur un tronc en mousse, et se lécha la patte avant élégamment. Il vit les yeux de sa camarade briller, mais ne dit rien. Il lui jeta un coup d’œil méfiant, puis repartit dès que la pause fut terminée.

Alors que les deux chats marchaient dans la forêt, un aboiement retentit. Il se rapprochait. Pouvoir Déchaîné vit le cabot surgir dans la clairière, les crocs baveux et le regard enragé. Aussitôt, il se jeta sur Belle d'Amaryllis. Le guerrier, alors qu'il voyait le chien sortir ses crocs à l'approche de la morsure fatale à la nuque, réfléchissait à toute vitesse. Il s'écria, le souffle coupé par la peur le rongeant :

"Non, Belle d’Amaryllis !"

Connu par sa fidélité, le matou passa sous le museau balafré du chien à une vitesse incroyable, puis l'attirer vers la ville. La cabot aboyait rageusement. Au moins, ma camarade est en sûreté. Le matou vit un grillage, sauta par dessus tandis que le chien y perça un trou énorme. L'odeur de la peur émanait directement de la fourrure du guerrier. Alors il l’emmena dans une ruelle sombre. Un grillage était d'un côté, une poubelle rangée de l'autre. Après avoir perdu le chien, qu'il était trop loin de la forêt pour retrouver leurs odeurs, Pouvoir Déchaîné sauta sur un haut muret et fuit vers la forêt. Il revint dans la clairière, à bout de souffle. Il grimaçait encore de la morsure faible que la chien lui avait infligé. Il demanda gentiment à sa camarade :

"ça va ?"

Puis il ronronna un peu.

Belle d'Amaryllis regarda les yeux luisants Pouvoir Déchaîné revenir vers elle. Il avait une morsure et il lui manquais quelques touffes de poils. Quand elle avait été attaquée par le molosse, le guerrier avait bondit sur l'animal, avant de l'entraîner vers la ville. Elle admirais le courage du jeune félins, et sa loyauté. Aurait-il fait sa pour moi ? Elle secoua la tête. Non, il l'aurais fait pour n'importe quel camarade de son clan... Mais cette pensée ne fit que renforcer son admiration. Elle sortit de sa rêverie quand l'autre lui demanda:
- Ça va ..?
- Oui... Merci beaucoup de m'avoir aidée... Tu a risqué ta vie...

Quand elle releva la tête, elle vit que du sang coulais de la morsure, jusqu'au sol. Elle chercha du regard quelque chose qui pourrais servir, avant de se diriger vers une vielle souche.... Pleine de toiles d'araignées. Et mit sa patte a l'intérieur, et fit une grosse boule de toile. Puis elle retourna sur trois pattes vers le guerrier. Elle s'approcha de lui, et put sentir son odeur réconfortante, mélée a celle du sang. Elle appliqua la toile, et vit Pouvoir déchaîné grimacer. Elle cru un instant avoir aggraver la blessure, avant de voir le matou se détendre, et pousser un ronronnement de bienfait.
- Ça va mieux ? Je ne peut rien faire d'autre, si tu peut marcher, rentrons au camp, pour te faire soigner, sans que cela s'infecte.

- Oui... Merci beaucoup de m'avoir aidée... Tu a risqué ta vie...

Il avait mal, souffrait, mais le gardait pour lui. Elle alla chercher des toiles d'araignées, l'appliqua sur la morsure du guerrier, il grimaça sous l'effet de la peur et de la surprise. Mais la douleur s'évapora, et le matou se mit à ronronner, la mine réjouie.

-Ça va mieux ? Je ne peut rien faire d'autre, si tu peut marcher, rentrons au camp, pour te faire soigner, sans que cela s'infecte.

Le guerrier avait les yeux qui brillaient, le cœur qui battait plus vite qu'auparavant. Il répondit sur une voix franche et douce :

"Belle d'Amaryllis, ne t'en fais pas pour moi. Tout ira bien."

Un fin sourire s'était dessiné sur son visage, maintenant illuminé par l'espoir. Son regard se posa sur sa blessure. Il la lécha avec sa langue râpeuse, avec délicatesse, envahi par une saveur nouvelle au profond de son être. Son beau regard bleu effleura celui vairon de sa camarade.

"Pour l'aide, ce n'est rien, ces cabots ne sont pas plus intelligents que des rats malades !"

Il se mit à rire doucement, un petit rire qui enchante les chatons. Celui des chansons d'hiver, la saison des arbres nus. Son visage avait une nouvelle couleur, la lumière qui enchantait les visages heureux, les visages amoureux. Il soupira joyeusement, puis s'approcha de la jeune chatte.

"Je suis bien ici...en ta compagnie"

Son cœur protesta. Battant la chamade, il fit presque peur au matou. Tout cela semblait comme un trésor, un trésor qui illuminait les yeux vairons de Belle d'Amaryllis. Tout cela était-il vrai ? Dans quelle confusion nageait-il ? Pourquoi était-il aussi ému en voyant cette jeune chatte ? Que lui arrivait-il...?

Belle d'Amaryllis écoutais les paroles du guerrier, comme un long poème, doux comme le vent, et apaisant. Elle l'écoutais, en ronronnant, puis le matou s'approcha d'elle, et son cœur s'emballa. Elle faillit tomber lorsque Pouvoir Déchaîné prononça les paroles du bonheur:
- Je suis bien ici... En ta compagnie...

Oui. En effet. Sa devait être lui. Qui ? L'élu. L'élu de mon cœur. Ils venaient presque a peine de faire connaissance, mais elle en était certaine. Ce sentiment, chaud, réconfortant et gênant.... Il devais bien signifier quelque chose, non ? Elle aussi était bien avec lui, mais elle ne savait comment l'exprimer. Le fait qu'il l'apprécie lui avait tellement fait plaisir, qu'elle ne savait pas quoi dire, quoi faire, quoi penser... Rien... Mais il fallais bien dire, répondre quelque chose, non ? Tout cela doit être exprimé ? Elle ferma les yeux, et choisi avec précaution ses mots, avant de murmurer d'un voix joyeuse et douce:
- Moi aussi...

Ce n'était que deux mots, mais ils étaient difficiles a prononcer. Surtout quand on a l'impression que notre cœur va exploser, qu'on peut faire le tour de tous les territoire en quelques secondes, s'envoler vers les étoiles... Jamais Belle d'Amaryllis n'aurait cru vivre ce sentiment, enfin, si, mais elle ne l'imaginais pas comme sa. Elle se rapprocha de lui, et se mit a ronronner. Le monde pouvais tourner plus vite que jamais, le soleil lui brûler la fourrure, et le sol se dérober sous elle, elle ne verrais pas la différence avec cet instant, si important, et si précieux.

Elle était là, elle avait murmuré deux mots, qui faisait le plus grand bien au guerrier. C'était bizarre, ce sentiment. Il le ressentait, il se souvient, il y a des lunes, lors de son apprentissage. Il avait connu et admiré Belle d'Amaryllis, apprentie à cette époque. Elle était très douée.

Lors de leur apprentissage, puis depuis leur nomination de guerrier et guerrière, ils se connaissaient, en étant ni amis ni ennemis. Des connaissances, quoi. Ils chassaient, et maintenant qu'ils apprennent à se connaître, ils ne deviennent même pas amis, même pas ennemis, mais autre chose. Est ce cela qu'on appelait l'amour ? On dit que, quand on ressent ce sentiment, la fourrure brûle, le cœur se rebelle, le regard se gêne, on est autre. On ne se contrôle plus. Il voulait les prononcer, ses deux mots qui scellerait un amour beau et éternel.

Il alla se coller contre sa fourrure écaille-de-tortue, il ronronna, sa douce vie allait être chamboulé par cette femelle. Il comprit alors que il devait les dire. Encouragé par la réponse de la femelle, il dit alors, d'un ton doux.

"Je t'aime. Je ferai tout pour te protéger. Tout."

Il émit un ronronnement rauque, le bonheur l'envahissait, le Soleil vient créer un rayon les entourant dans un cercle magique et heureux.

"Je t'aime. Je ferai tout pour te protéger. Tout."

A ces mots, le cœur de Belle d'Amaryllis chavira, il tomba, sur un nuage rose. Un nuage de bonheur. S'il l'aimait, elle aussi ? Oui. Et elle devra lui dire. Maintenant, évidemment, sa sera plus facile, tout est presque entièrement dit. Il ne manque que deux mot. Les plus durs a dire. ''Je t'aime'' c'est dur a dire. Mais il faut le dire. Sa ne peut faire que du bien. Oui, je vais le dire.
- Je t'aime aussi, je ne pourrais que vivre avec toi.

Voilà. C'était dit. Et maintenant, que va il se passer ? Elle se serra un peu plus a... A son.... Oui, son compagnon. Elle l'aimait, il l'aimait, compagne, compagnon... C'est comme une nouvelle vie qui commence, un nouveau départ... Ils allaient rentrer au camp, pour les autres, cela ne leur fera rien que j'aie un compagnon, mais pour moi, oui. Sa change beaucoup.